samedi 16 mai 2020

Chronique "Salamanca" de Alexis Arend






Date de parution : 29 août 2016

293 pages


Thriller/Fantastique/horreur












Synopsis : 

Une ancienne route abandonnée, au cœur d’une inquiétante forêt...
Le seul murmure du vent pour rompre le silence et la solitude la plus absolue…
Une ville à la consonance étrange, perdue au milieu de nulle part…

Que feriez-vous si vous n’aviez aucun souvenir de la façon dont vous avez atterri en un tel endroit ?
Que feriez-vous si le seul choix qui se présentait à vous était de vous rendre dans cette ville isolée ?
Que feriez-vous si vous découvriez ce que cache réellement cette ville ? Ce qui s’y dissimule dans l’ombre ?
Seriez-vous alors capable de résister au déferlement de folie et de terreur ?
Et surtout, seriez-vous capable de faire face à l’effroyable vérité ?

Quels que soient les choix que vous serez amené à faire, prenez bien garde à ce qu’aucun d’entre eux ne vous mène à SALAMANCA…



Mon avis :


L’auteur débute son roman avec un retour en arrière, dans les années 50 qui de prime abord paraît anodin mais qui sera crucial dans le rôle de cette histoire.

Nous revenons ensuite au présent : 5 protagonistes, 5 histoires différentes, 1 seule route qui les mènera tous à Salamanca.

  • Andrew, acteur dans une série ayant fait fureur il y a un peu plus de 10 ans se réveille sur cette nationale, sans vraiment se rappeler comment il y est arrivé. Sa magnifique Roadster se trouvant dans un fossé, il remettra cette perte de mémoire à une commotion.

  • Tessa, jeune mère quant à elle se réveille à la nuit tombée sur cette route trempée et ayant en tout et pour tout une nuisette en coton sur le dos. Le vent et les bruits étranges émanant des bois entourant l’obligeront elle aussi à marcher plusieurs kilomètres.

  • Christopher et Eleanor, jeune couple de retraités, se retrouveront bien malgré eux sur cette nationale après s’être réveillés à l’intérieur d’un bus scolaire désert et pour le moins étrange.

  • Irwin, la soixantaine bien tassée, et prospecteur pour la vente de télécopieurs lui se retrouvera à un arrêt de car sur la nationale. Pensant la sénilité le gagner, il ne se posera pas trop de question sur son arrivée.

Tous se retrouveront à Salamanca, un hasard ?

Salamanca, semble de prime abord une petite ville prospère, de ces petites villes coupées du monde et dont tous les habitants se connaissent et font partie de la même famille. Les étrangers y sont très souvent malvenus et épiés du coin de l’œil … Mais Salamanca et ses habitants renferment de bien sordides secrets, il est encore tôt pour le découvrir ….

Peu à peu et malgré leurs différences, les 5 personnages vont s’allier contre Salamanca et ses habitants. Ils vont tenter de s’enfuir de cette ville dont la terreur est palpable, une sensation de gêne est omniprésente, ils se sentent observés, voire traqués non par les habitants uniquement, mais par de ces choses que l’on ne peut forcément ni voir ni toucher ….


L’auteur nous emmène doucement dans cette atmosphère angoissante lorsque l’on découvre que la voiture, le bus scolaire et l’arrêt d’autocar ayant servi à Andrew et ses amis « d’atterrir » sur cette route sans limite ont simplement disparu ….

Mais que se passe t’il donc à Salamanca ?

Volontairement je n’en dirai pas plus sur l’histoire, Salamanca est de ces romans dans lequel il faut se plonger yeux fermés sans trop en lire sur la quatrième de couverture.

Il est le second roman d’Alexis Arend que j’ai découvert il y a peu. J’ai eu un coup de cœur pour son dernier roman « le nombre 77 » et de nouveau je me suis ramassée une claque.

Alexis Arend joue énormément sur la détresse psychologique ce qui transforme ses écrits non pas en roman d’horreur pur et dur où le sang, les meurtres sont monnaies courantes, il nous emmène dans un monde angoissant, durant lequel le cerveau cogite et ne peux s’empêcher de vouloir en savoir plus….

Je suis littéralement restée bouche bée devant ce scénario si bien ficelé et durant lequel je suis passée par diverses émotions : l’angoisse, la colère, l’empathie, les larmes ….

Des personnages intrigants voire attachants, une ambiance teintée de noir et une dimension inattendue font de ce thriller horrifique un roman haletant et dans lequel l’immersion est quasi instantanée.
Alexis Arend a créé un roman atypique par sa façon de narrer, qui n’est pas orientée mais toujours nuancée. A l’aide de sa plume, il nous fait réfléchir sur la limite mince entre le bien et le mal.

Une intrigue et une fin ne pouvant laisser de marbre.






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