mercredi 30 septembre 2020

Chronique "Lululand Ultraviolet" de Federico Saggio

 




Paru le 10 mai 2020

176 pages

Dystopie / Sciences-Fiction






Synopsis :


Dans un futur proche où l'humanité a été contrainte de masquer un soleil devenu trop agressif derrière une épaisse masse nuageuse artificielle...

Un amnésique s'éveille dans une ruelle, pourchassé par des humains revenus au stade animal - et qui en veulent à sa viande.
Bien vite, il réalise que ses souvenirs lui ont été volés, dans un monde où la mémoire est désormais le moyen de contrôle premier.


Mon avis :


2119 : Suite à une crise écologique et sanitaire sans précédent, la population se voit contrainte de bloquer partiellement les rayons UV avec un voile pulvérisé dans l’atmosphère et connu sous le nom de « Voile de Gaïa » … Ceci aura des conséquences désastreuses sur la population : 84 % sera touchée par l’albinisme. Sans raison évidente, certains se montrent agressifs, ayant perdus tous sens de la réalité et s’adonnant à une violence inouïe ….


2184 : Un homme se réveille dans une chambre d’hôpital sans aucuns souvenirs. Il sera conduit auprès de Reinard. Cet homme semble le reconnaître mais pour lui, c’est un inconnu. Il lui en apprendra plus sur son identité : il se nommerait donc Benedict et serait un Cerbère, plus communément appelé « pacificateur ». Son objectif est d’enquêter sur des actes de déviances, de remonter la piste d’un possible dysfonctionnement et rétablir la situation en réhabilitant ou reclassant les déviants.


« Benedict » totalement perdu sera mis sous la coupelle d’un second Cerbère : Damian qui aura pour but de lui faire reprendre ses fonctions au plus vite et l’aider à reprendre en main sa personnalité, ses souvenirs ….


Mais l’angoisse semble être omniprésente et Benedict aura tôt fait de comprendre que ce monde dans lequel il semble avoir été plongé n’est plus celui dont il se souvenait, celui de 2005 ….


Benedict devra affronter ce nouveau monde dans lequel il se sent totalement étranger et devra combattre pour de nouveau reprendre sa vie en main. Il devra également faire face à une menace pesante, car ici, les souvenirs sont précieux, et il est très facile de vous en insuffler d’autres afin de vous donner l’illusion d’être une toute autre personne …. Plus que jamais, Benedict devra démêler, le vrai du faux, qui est-il réellement ?


L’auteur nous emmène dans une dystopie, un monde lugubre avec une question en trame de fond : Que pourrait il se passer si ne faisons pas plus attention à notre terre ? L’ambiance dans laquelle il nous plonge est très bien décrite et l’immersion est facile. Le récit est rédigé du point de vue du personnage principal avec des flash-backs séquentiels de ses souvenirs ….


L’écriture est fluide, le vocabulaire peut être de temps à autre peu châtié, mais il colle bien au personnage.


Je me suis de temps à autres perdues, car le concept est certes intéressant, mais un peu confus car beaucoup de détails à assimiler ….


Ce roman très court n’est que le premier tome, il nous met dans l’ambiance, nous situe au point de vue du personnage principal, un préquel au goût de trop peu mais qui nous invite à connaître l’horreur que peu renfermer le monde privé de son étoile ….


Je clôturerai cette chronique par cette jolie dédicace faites à mon intention par l’auteur lui-même : « Puisse le soleil ne jamais nous manquer. Le futur s’esquisse mais n’est pas figé. Bon voyage au Pays Noir ».


dimanche 20 septembre 2020

Chronique "Les femmes ne plaisantent pas avec l'amour" de J.P Levain


 

Date de parution : le 28 septembre 2020 

Aux Éditions LBS Selection

368 pages

Policier





Synopsis :

Éva Karsanti, riche entrepreneuse lyonnaise, est sauvagement agressée en pleine nuit à son domicile. Touchée de trois balles, dont une en pleine tête, elle survit miraculeusement tout en restant plongée dans un profond coma. Propriétaire de boutiques de luxe et d’un site de rencontre libertine, elle finance discrètement des ONG qui aident les femmes en détresse à avorter dans des pays conservateurs et religieux aux pratiques liberticides. Sa survie ne fait pas que des heureux tant du côté d’activistes pro-life que dans certains milieux libertins de la ville. De nouvelles menaces planent sur elle. Fred Brazier commandant au SRPJ de Lyon hérite de l’enquête aidée de son adjointe Gaëlle Lebras. Il a lui-même bien connu la victime trente ans plus tôt pour être sorti avec elle alors qu’ils étaient tous deux étudiants. Une course contre la montre s’engage pour identifier des agresseurs prêts à tout pour finir le travail et se débarrasser définitivement de la femme d’affaires. 


Mon avis :


Eva est une femme influente proche de la cinquantaine : situation aisée, dirigeant plusieurs boutiques de luxes dans de nombreux pays, à la tête d’un site web qui accueille des couples libertins. Elle finance également des ONG qui défendent le droit des femmes à avorter librement en Europe. Une femme touche à tout, et cela, ça dérange. Un soir, Eva est sauvagement agressée à son domicile, le coupable l’a laissera avec l’impact de trois balles tirées, dont une dans la tête … Miraculeusement, elle survivra, mais sera plongée dans un coma, se réveillera t’elle ?


Les policiers en charge de l’enquête sont Frédéric Brazier commandant de police depuis une quinzaine d’année et son adjointe, Gaëlle Lebras ….Tout deux mettront tout en œuvre afin de retrouver le coupable de cette tentative de meurtre …. Ils se heurteront à de gros obstacles, mettant un frein à leur enquête, sans compter que le coupable par tout les moyens tentera une seconde fois d’attenter à la vie d’Eva ….. Il est temps pour Fred et sa coéquipière de dénouer le fil de cette histoire …. Mais quand le commandant en chef est une vieille connaissance et ancien petit ami du temps du lycée, cela complique tout ...


L’auteur nous emmène dans une intrigue tortueuse, avec pour trame de fond des sujets peu exploités dans la littérature policière : le féminisme, le droit des femmes …. Et c’est même un peu dommage que ça n’aie pas été plus approfondi que cela. Il a entrepris un grand travail de recherches afin d’être cohérent dans le fil conducteur de son histoire …. Il y mêle divers personnages et morceaux de vies afin d’apporter une richesse à ses écrits qui ne sont pas uniquement dirigés sur l’enquête ….


Le modus operandi est bien construit, mais l’auteur a fourni trop de détails à mon goût, ce qui rend la fin évidente. Un petit manque de subtilité que j’aurais aimé retrouver afin de me dire à la dernière page ce « je ne me serais jamais doutée » …


Ce roman est somme toute bien écrit, une belle plume, un vocabulaire bien choisi et facile d’accès. J’ai énormément apprécié l ‘équipe que forme Fred et Gaëlle, lui, commandant aux portes de la retraite, la «force tranquille qui prend le temps de réfléchir avant d’agir  et elle, la jeunesse et son impétuosité …. Je trouverais intéressant de pouvoir suivre une nouvelle enquête avec ce binôme en tête d’affiche.



lundi 7 septembre 2020

Chronique de "Prison Bank Water" de G.Saryan






Paru le 17 janvier 2020

560 pages


Thriller/Polar











Synopsis :


Une crise mondiale a provoqué une vague de violence sans précédent aux États-Unis. Un programme, écarté par le Pentagone quelques années auparavant, est remis rapidement au goût du jour suite à une émeute raciale : transformer une ancienne plateforme pétrolière abandonnée en un pénitencier sous-marin ultra-sécurisé. Les plus dangereux criminels du pays y sont enfermés, à deux cents mètres de profondeur. Gérée par l’US. Army, cette base est un modèle du genre durant trois ans. Jusqu’au jour où son médecin en chef, le lieutenant Bradley Cayne, y descend pour effectuer sa toute dernière mission. Pour le valeureux soldat, rien ne va se dérouler comme prévu. Dès les premiers jours, d’étranges événements se produisent, dont l’apparition d’un mystérieux virus qui semble sévir chez les détenus de Prison Bank Water.

Mon avis :

États-Unis : Faisant face à une montée exponentielle de la violence, les prisons surchargées et le personnel fuyant à coup de démissions en masse, le Pentagone met en place une structure o combien controversée : Prison Bank Water. Cette prison est atypique et pour cause : Une ancienne plateforme pétrolière fut transformée afin d’y accueillir un édifice pénitencier et cela à 200 mètres de profondeur. Faisant face à de nombreux détracteurs soutenant que cette institution porte atteinte aux droits de l’homme, les personnes à la tête du projet ont voulu en faire un exemple irréprochable, un endroit ultra-sécurisé où serait enfermés les détenus les plus dangereux, ceux ne disposant de peu de famille ou contact car il va de soi, si vous êtes incarcéré à Prison Bank Water, vous avez peu de chances d’y remonter de sitôt ….

Le personnage principal est le Lieutenant Bradley Cayne, médecin dans l’US Army …. Présent sur la plateforme depuis l’inauguration. Revenu en permission pour six semaines, il devra effectuer sa toute dernière descente sur Prison Bank Water ….

Accompagné de son meilleur ami Gareth, il plongera donc pour les six derniers mois à tirer de cette mission.

Cependant, son retour ne se déroulera pas sous les meilleurs auspices. Depuis quelques semaines, des symptômes et comportements étranges venant de prisonniers apparaissent : douleurs extrêmes, violence inouïe, état de démence le tout entraînant systématiquement la mort …. Cela semble se propager comme une traînée de poudre …. Prison Water doit faire face à une épidémie d’un virus mortel et mettant en danger la base entière …..

Bradley tentera par tous les moyens de raisonner le conseil d’État en leur signifiant que la seule échappatoire serait l’évacuation imminente de la base … Il se heurte à certaines têtes décidantes qui pour une raison inconnue refusent cette option …..

Bradley en homme intelligent et frère d’arme exemplaire commence à entrevoir une triste réalité : il va devoir trouver un moyen de s’échapper de cette prison et venir en aide aux personnes qui s’y trouvent ….

Une course contre la montre s’engage …


Ce roman fut un réel coup de cœur ! Une intrigue haletante avec un scénario bien ficelé et une ambiance un tantinet anxiogène dût à la situation mondiale actuelle, une histoire d’épidémie mortelle, un peu ironique comme lecture en cette période …. mais je n’ai pu m’empêcher de vouloir connaître la suite pleine de rebondissements.

On remarque que l’auteur s’est investi en profondeur (sans mauvais jeu de mot) dans le scénario, tout y est bien pensé et réaliste …. La narration est fluide et légère un vrai plaisir à lire ….


Le roman se découpe sous différents styles de narration toujours bien savamment agencées : d’un côté les personnages externes et secondaires tels que les autres membres de la famille Cayne, la compagne de Gareth son meilleur ami, les membres du Siège de Prison Water …. Et d’un autre, la narration à la première personne qui relate le parcours de Bradley.


Je désespérerais, me rendant compte au fil des dix dernières pages ne pas avoir de réponses à mes questions, cette peur de clore ma lecture sur une fin brutale et emplie d’interrogations mais qu’elle ne fût pas ma surprise d’apprendre que ce livre n’est pas un one shot, mais seulement la première partie des aventures du Lieutenant Cayne …. La fin nous invite à vouloir connaître au plus vite le dénouement des évènements car ce n’étais que le commencement ……